Côte d’Ivoire: le régime de Ouattara pratique le tribalisme

“Non seulement l'insécurité est devenue générale en Côte d'Ivoire, mais en plus Ouattara a dit lors de sa visite en France, qu'il voulait faire du rattrapage. Le président actuel, veut nommer à tous les postes, des Ivoiriens du nord, je pense que c'est du tribalisme. C'est la première fois dans l'histoire de la Côte d'Ivoire que l'on voit ça », affirme, dans une interview, et sans rire Assoa Adou, qui, rappelons- le, en passant, pour pimenter les propos, a été Ministre, en son temps, sous Gbagbo.

Ministre et Prof. à l’université d’Abidjan Cocody, qui vient de recevoir son  nouveau Baptême du nom de notre illustre Père, le Président FHB, paix sur lui, ni plus, ni moins. Ces propos sont effrayants d’un Monsieur qui a occupé de grandes responsabilités dans ce pays, la C.I. Si ces mots avaient été proférés par un citoyen lambda, nous aurions mis cela sur le compte du « Café de Commerce », ces lieux où s’exprime la démocratie alcoolisée.

Mais, ils sont d’un ancien (heureusement !) Ministre et Prof. De son état. Nous avons encore la faiblesse de croire qu’un Ministre  est désigné, en fonction d’une idée fédératrice qu’il se fait du pays qu’il sert, en fonction des actions qu’il aura à mener, à son niveau de compétence, pour contribuer à cette fédération. Nous pensons qu’un Ministre d’Etat est désigné, au sein d’un gouvernement, en fonction du courant d’idées créatrices pour le pays, et qu’il représente. Nous avons la faiblesse de croire qu’un Ministre, et de surcroît, et Prof d’université, connaît parfaitement l’histoire du peuple au service duquel il est désigné…

Nous serions en droit de demander au sieur Assoa Adou de nous faire le bilan de ses actions, lorsqu’il était encore aux affaires ; mais, par décence, nous ne le faisons pas, car, nous savons le résultat déjà ; tout comme ses partenaires et autres à la solde de Laurent Gbagbo, ces gens ont davantage œuvré pour leurs propres intérêts, et ce sont eux qui ont promu le tribalisme comme principe de gouvernement en C.I. Rien d’étonnant donc qu’il pense que le Président Ouattara évolue dans la même sphère qu’eux.

Il est vrai que dans la plupart des pays africains, le tribalisme est le mode de gestion des affaires publiques. Une tribu domine toutes les autres, avec les conséquences que l’on sait, et celles, encore plus dangereuses, à venir. Le colonisateur a trouvé un terrain fertile en Afrique pour y semer cette gangrène. Mais, les colonisateurs partis, les Africains ont continué dans la même voie, y excellent, au point que l’on remarque, aujourd’hui, que la quête du pouvoir n’est souvent que la recherche de la vengeance d’une ethnie ou tribu sur une autre.

Jamais l’Afrique n’évoluera si l’on ne supprime cette tendance, et c’est bien dans cette voie que s’inscrivent les actions du Président Ouattara et du gouvernement : toutes les forces vives de la Nation, sans exception, sans distinctions, sont appelées à participer à la reconstruction de la C.I., dévoyée par le FPI. Les membres du funeste FPI, en exil, orchestrent des campagnes de désinformation et de dénégation de l’histoire ivoirienne, avec la protection, eh oui !, de ces pays qui les hébergent.

On croit rêver, lorsque l’on lit les propos, décidément intarissable, de notre ancien Ministre d’Etat : « Dans une démocratie, Il y a le parti, ou les partis au pouvoir, et une opposition. Celle-ci doit pouvoir s'exprimer et faire entendre ses idées sans violence. Ainsi, la population, peut voir qui a raison, qui a tort, et au cours des différentes échéances électorales, le parti qui gagne la majorité gouverne ». Ces propos, émis par l’un des membres actifs du FPI traduisent, certes une prise de conscience, un éclair de lucidité, mais tardifs.

Que n’ont-ils appliqué cela du temps où ils étaient au pouvoir ? Violence, usurpation et détournement des résultats de vote, etc., sont le lot du FPI, qui, nous le répétons sans cesse, n’a jamais présenté un seul projet politique, un seul projet de société. La C.I se veut un pays démocratique, avec une opposition constructive, une opposition qui présente au peuple un projet, une vision de l’avenir que les citoyens peuvent comparer avec celui initié par le Président Ouattara et le gouvernement. Qui peut nous montrer un seul projet cohérent du FPI ?..

Poser comme préalable aux discussions en vue d’une réconciliation la libération des membres du FPI est complètement déraisonnable. Pour quelles raisons sont- ils en prison ? Il appartient, seule à la justice, de décider de leur sort, en conformité avec les lois ivoiriennes. S’ils sont convaincus des crimes et des exactions contre le peuple ivoirien, contre le pays, comment peut- on envisager une discussion avec une telle engeance ?...

En tous les cas, le processus d’assainissement de la vie politique est entamé en C.I, et les citoyens commencent à déceler le jeu du FPI qui recrute des mercenaires pour massacrer la population, dont une partie des membres, en plein désarroi sabotent leur propre siège à Abidjan, et d’autres, anticipant sur le sort qui les attend, souhaitent d’être intégrés au gouvernement. Le processus démocratique est en marche qui saura juguler les actions souterraines du FPI, rétablir la paix en CI et assurer la croissance et la prospérité du pays.